Le 3 mars se tenait au siège de la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse – merci encore pour la qualité de l’accueil – une conférence sur la place des femmes dans les conseils d’administration, organisée par « Les Femmes de l’Economie » et connect RH en lien avec l’UPE13.

Avant d’évoquer ce moment en lui-même, je voudrais revenir sur un particularisme marseillais. De ceux qui dérangent car ils contribuent à dégrader l’image de la ville. Quand à Bordeaux ou à Lyon 150 personnes répondent positivement à l’invitation, on retrouve entre 120 et 130 participants ; à Marseille, pour paraphraser Corneille (pas le chanteur, désolé) : « nous partîmes 200 mais sans prompt renfort, nous nous vîmes à peine 120 en arrivant au port ». A peine une dizaine de personnes a eu la courtoisie de prévenir. Continuons à apporter de l’eau au moulin à ceux qui nous considèrent peu fiables.

Cette conférence réunissait donc Madame la Députée Marie-Jo Zimmermann et Madame Christine Oghly, Chef d’entreprise, VP Femmes Chef d’Entreprise (FCE) Monde, Vice-présidente du Pôle international du MEDEF, interrogées par Thierry Debaille.

Nous retrouvions notamment dans l’assistance (et sur la photo ci-dessous, de gauche à droite) : Geneviève Maillet, Bâtonnier de Marseille, Aurore Sun, Présidente FCE Marseille, moi-même, Marie-Christine Oghly, Marie-Jo Zimmermann, France Selvidès de Provence Pionnières et Denis Amblard, Président des DCF Marseille-Provence.

Lucie Depoortere, Présidente de Femmes 3000 Bouches-du-Rhône et Danièle Prieur, Présidente d’Altafemina, présentes, ne sont pas sur la photo.

J’aimerais souligner certains points et remarques entendus au cours de cette conférence. En premier lieu le fait que dans l’idée de Mme Zimmermann (de ce que j’en ai compris tout au moins) la question n’est pas d’arriver à 40% de femmes dans les conseils d’administration (CA), mais de faire en sorte de trouver un équilibre entre les genres, pour aboutir par exemple à 40% d’hommes au sein d’un CA qui serait composé de 100% de femmes à l’origine. C’est la composition historique des CA qui nous fait dire 40% de femmes. Ce qui me plaît dans cette idée c’est que sur le fond elle remet en cause la notion de quota (contre laquelle je suis, seules les compétences doivent compter) telle que nous la percevons de prime abord.

Le deuxième point que je retiens est que si dans certains cas des femmes ont pu servir d’alibi, sans aucune compétence autre que celle d’être « l’épouse de », un mouvement de professionnalisation existe. connect RH a pour vocation de s’y associer, nous y reviendrons.

Le troisième point est que l’intégration de femmes dans les CA (il faut malgré tout l’écrire comme cela puisque pour l’heure c’est dans ce sens que doivent aller les choses), mais aussi d’une manière générale plus d’ouverture, mettra fin à cette consanguinité qui pénalise in fine nos entreprises au sein desquelles dans les CA c’est tout de même souvent « je te tiens tu me tiens par la barbichette ».

Le dernier point enfin est qu’à l’écoute de la salle les vieux préjugés ont la vie dure, que ce soit chez ce quinqua qui explique que les hommes ont une vision stratégique, quand les femmes (par défaut donc) ne sont aptes qu’à gérer le quotidien, ou chez cette trentenaire qui interpelle sur le fait qu’elle doit gérer à la fois sa vie professionnelle et la tenue du foyer, j’ai entendu des « change de mari » dans la salle.

Si les vieux préjugés ont la vie dure, c’est qu’il y a encore beaucoup de travail pour continuer à faire évoluer les choses. Au sein de Syntec, nous considérons que la diversité (toutes les diversités en fait) est une chance, « et un facteur de performance » souligne Marie-Christine Oghly.

Alors au travail.

Marc Low