Dans les engagements du cabinet nous avons inscrit notre volonté d’accompagner des structures d’insertion par l’économique. De quoi parle-t-on et pourquoi ?
Loin de l’emploi
Derrière les chiffres dont nous sommes abreuvés : nombre de chômeurs, de personnes dans la précarité, de mal-logés, de sans-abris… il y a des individus. Avec parfois des problématiques qui les éloignent de l’emploi : formation, logement, alcool, autres addictions… Ne jamais porter de jugement sur ces personnes, parmi elles on compte aussi des cadres qui se sont retrouvés au chômage après la fermeture de leur entreprise, cette situation a entraîné un divorce, suivi d’une addiction aux anxiolytiques et/ou à l’alcool… Le cercle on ne peut plus vicieux. Cela arrive aussi.
Les entreprises d’insertion par l’économique ont pour objectif d’aider ces personnes à (re)trouver le chemin de l’emploi. Dans le cadre d’un contrat spécifique elles vont apprendre un métier (souvent l’entretien d’espaces verts, dans le BTP, la restauration…), mais aussi (et surtout) les règles de vie de l’entreprise : arriver à l’heure, dire bonjour, respecter les autres, etc. des bases oubliées ou jamais mises en œuvre. Ces contrats sont très encadrés, ils bénéficient d’aides publiques et ne doivent pas fausser les règles de la concurrence, des objectifs sont fixés en termes de solutions pérennes (sortie vers un CDI, un CDD de longue durée, une formation…). Vous pourrez trouver des informations bien plus complètes sur le site du Comité National des Entreprises d’Insertion.
17 années d’engagement
En 1997 l’entreprise que je venais de quitter, Darty, était très engagée auprès d’un réseau d’entreprises de ce type : ENVIE (pour Entreprise Nouvelle Vers l’Insertion par l’Economique). Son ancien Dirigeant, Philippe Francès, était d’ailleurs l’un des fondateurs de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) en 1993. J’ai rejoint le réseau ENVIE pour développer un projet de récupération des déchets électriques et électroniques en fin de vie afin de les dépolluer (métaux lourds), d’en extraire la matière valorisable (or, cuivre…) et d’envoyer en déchetterie ultime ce qui devait/pouvait l’être. Trop tôt en termes de marché. D’autres ont très bien réussi depuis.
Depuis cette époque et malgré un parcours professionnel qui m’en a éloigné, je suis resté impliqué dans ces activités.
Dans la vraie vie
En créant connect RH j’ai donc voulu inscrire le cabinet tout entier dans cette voie. C’est ainsi que nous sommes partenaires à Marseille de l’initiative 100 chances – 100 emplois. Créée sous l’impulsion de la Fondation Schneider Electric, l’association a pour objectif d’aider des jeunes de 18 à 30 ans, issus de Zones Urbaines Sensibles et exprimant très clairement leurs motivations à bénéficier d’un parcours personnalisé d’insertion professionnelle. Le site présente très clairement le dispositif. A Marseille, sur 92 jeunes suivis, 50 sont aujourd’hui en emploi ou en formation. On est ici dans le concret, dans le réel.
Traditionnellement les cabinets de recrutement suivent, sélectionnent, accompagnent, des populations de cadres (ou futurs cadres). Sur le plan économique cela est totalement justifié, les entreprises investissent sur ces profils. C’est le cœur de métier de connect RH. Ce que nous aimons faire, beaucoup témoignent que nous le faisons bien d’ailleurs. Cela laisse peu de temps dans une semaine de travail.
Contrairement aux autres entreprises de cette initiative (Eaux de Marseille, Leroy Merlin, Vinci, Saint Gobain, AG2R La Mondiale, EDF…) nous ne pouvons pas apporter de solution de stage, de formation en alternance ou de CDI à ces jeunes. En revanche nous pouvons leur apporter notre savoir-faire en termes d’entretien de recrutement, de rédaction de CV. Nous pouvons les guider vers notre propre réseau. Nous pouvons les préparer à la veille d’un entretien de recrutement. Là aussi nous sommes dans le concret.
Apporter sa pierre à l’édifice
Il ne s’agit pas de se faire du bien en faisant du bien, de s’acheter une bonne conscience. Nous sommes juste comme le colibri qui apporte sa contribution à la lutte contre l’incendie de forêt avec ses deux gouttes d’eau dans le bec. Il s’agit d’apporter ses compétences à des personnes qui ne peuvent en bénéficier habituellement. Il s’agit d’être dans l’action, et dans celle qui fonctionne, qui ne mobilise pas des fonds publics à perte dans le seul but de rappeler avant les élections combien on a dépensé (Mesdames, Messieurs les politiques, je vous salue).
Contribuer à trouver des solutions pour 50 jeunes à Marseille (ce n’est qu’un début) c’est contribuer à donner de l’espoir à bien d’autres. Ces jeunes sont très motivés, ils démontrent qu’en ne cédant pas à la facilité d’aller se plaindre, qu’en refusant d’être toujours en demande sans rien donner en échange, qu’en exprimant une motivation forte, on peut avancer. Ces jeunes peuvent être des exemples. Il nous appartient donc à tous de les accompagner, d’entretenir cette flamme qui est encore allumée en eux. Avons-nous le droit, chacun à son niveau et avec ses moyens, de ne pas agir ? De mon point de vue, non.
Join us !
Ceci répond à la question de savoir pourquoi cet engagement. Ce billet a aussi pour vocation d’inviter celles et ceux qui auraient envie de se sentir concernés à rejoindre des initiatives comme 100 chances – 100 emplois. Que des entreprises comme celles citées, auxquelles on peut ajouter Adecco, la Société Générale, SNEF, Pigier – pardon à celles que j’oublie –, s’impliquent dans un tel projet en démontre le bien-fondé. Je suis à la disposition de celles qui souhaiteraient en savoir plus sur la question.
Marc Low
PS : après l’éthique dans le recrutement, du bon usage des tests, l’exclusion des femmes atteintes de cancer, etc., encore un billet militant. Il est totalement assumé. C’est pour cela que nous avons créé sur ce blog une rubrique « pensées out of the box ».
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