Voici un lien vers le très sérieux Huffington Post, sur une étude non moins sérieuse : Comment votre date de naissance influence votre carrière.
Je dois avouer qu’à la lecture du titre les bras m’en tombent. C’est le but du jeu, la presse ne serait pas ce qu’elle est sans le sensationnalisme.
Puis, je vois que c’est le système éducatif US qui est en cause, et même celui du Royaume-Uni, puisqu’une étude de l’Université de Cambridge va dans le même sens (voir ici). Il s’agirait donc d’une question de maturité lors de l’entrée dans les petites classes ; trop précoce, celle-ci écarterait certains des postes de direction auxquels ils auraient peut-être pu se destiner. Vu sous cet angle…
Quand la question est présentée de façon aussi claire, s’appuyant sur des éléments aussi irréfutables, la réponse est évidente : limitons les périodes de reproduction. Je propose donc du 1 juillet au 31 août (à 15 jours près s’entend).
Cela nous permettra d’exploiter au mieux les potentiels, en donnant à des bébés qui sinon auraient été conçus en plein hiver par exemple la possibilité d’être aussi PDG d’un grand groupe (quid des prématurés ?). La sélection n’en sera que plus dure bien évidemment (que des leaders !) et donc nous aurons l’assurance d’avoir vraiment les meilleurs des meilleurs.
Par ailleurs ceci aura pour conséquence une meilleure gestion de l’affluence dans les maternités, un yield management des accouchements qui permettrait de consacrer d’autres périodes de l’année à d’autres types d’intervention. Je suggère donc la mise en place d’un calendrier bimestriel découpant l’année en six grandes périodes pour les diverses chirurgies. Il est évident que certains traitements, en oncologie par exemple, seraient assurés tout au long de l’année. Comme nous sommes en France, et que toute éducation civique est délicate à mettre en oeuvre, la mise en place d’une taxe pour qui accoucherait ou se ferait soigner hors la période prévue apparaît indispensable. Cette meilleure gestion devrait permettre de combler en grande partie nos problèmes de déficit de l’Assurance maladie.
Pour revenir à des considérations professionnelles, et au recrutement qui est la partie qui m’intéresse, j’avoue à ma grande honte ne pas tenir compte des dates de naissances des candidats dans l’évaluation de leurs potentiels, j’avoue même leur suggérer bien souvent de ne pas l’indiquer sur leur CV. Je croyais, candide, que leurs compétences, leur expérience, leurs potentiels étaient les éléments sur lesquels je devais concentrer mon évaluation. Que nenni, j’ai bien compris que les recrutements de haut potentiels s’adressaient à des candidats nés entre mars et avril. La question que je me pose est celle du recrutement des cadres intermédiaires, sont-ce ceux nés entre novembre et février ? Quant aux employés et ouvriers je conseillerais de les chercher parmi ceux nés entre juin et octobre.
Tout ceci m’amène à adresser un message aux entreprises qui souhaitent me confier le recrutement de leurs futurs dirigeants : je promets ici (solennellement bien entendu) de corriger ma méthodologie, ne voyant pas au nom de quel croyance dépassée je me priverais d’éléments intangibles au prétexte qu’une loi de 1992 m’interdit l’utilisation de l’astrologie !
Marc Low
Ajouter un commentaire